Trelissick - Cornouailles - Angleterre

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Les Cornouailles, terre d’acclimatation et laboratoire botanique à ciel ouvert
Les Cornouailles, c’est une terre de Jardins. Dès le début du 19e, des bateaux entiers de plantes orientales débarquent au sud-ouest de l’Angleterre, là où le micro-climat induit par le Golf Stream fait son œuvre. C’est à la mode, le must have des aristocrates. Une maison ? Oui, même si un château est encore mieux. Un domaine qui s’ouvre sur la mer ? Certainement ! Avec une vue axée depuis la plus grande des fenêtres ! Un jardin de collection où les plantes exotiques s’invitent dans les creux et les orangeries ? Plus que jamais !
Ici, les histoires d’explorateurs, on en rencontre à la pelle. Si certains s’y engagent avec ferveur, d’autres profitent des allées et venues navales pour ajouter leur commande aux cargaisons déjà débordantes en provenance des colonies.
Les botanistes s’y retrouveront si j’en cite simplement quelques noms importants :
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William Lobb ouvre la voie de l’attrait pour les plantes exotiques. On lui doit l’introduction en Europe de l’Araucaria araucana.
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Robert Fortune (fortunei) acclimate ses trouvailles asiatiques en Cornouailles, notamment à Trelissick. Il importe du bout du monde un nombre incalculable de types parmi un large éventail de genres : Euonymus, Osmanthus, Trachycarpus, Cephalotaxus, Mahonia, Paulownia, Rhododendron, Taxus, Saxifrage …
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Paulownia tomentosa (Trelissick) — Rhododendron fortunei ssp. discolor
- Ernest Henri Wilson (wilsonii), sur les traces de Fortune, déniche l’actinidia deliciosa, le Davidia involucrata, mais aussi nombre de magnolias ou de rhododendrons et encore des érables, marronniers, mais aussi le Cryptoméria.

Cryptomeria Japonica (Trelissick) — Davidia involucrata
- Joseph Dalton Hooker (hookeri, hookerianum, hookeriana), fils de Sir William, à l’époque directeur de Kew Garden. Il nous enchante encore avec le Crinodendron, le Phormium, le Raphia, le Sarcococca, le Gaulthéria ou encore le Deutzia.
C’est le monde botanique anglais entier qui acclimate ses plantes en Cornouailles. Ce n’est pas étonnant que l’héritage cornique d’aujourd’hui nous fascine tant de ses merveilles.
Le domaine de Trelissick, une histoire, un conservatoire parmi d’autres, mais magnifique

Reproduction de la carte parue dans le guide du domaine édité en 1974
Trelissick a tout pour nous faire rêver : jardin en Cornouailles, terre de tradition et de rhododendrons, en 1955 il rejoint le National Trust, gage de qualité et de raffinement à l’anglaise.
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Au travers de notre visite, nous allons mettre en évidence quelques typicités de la région, celles qu’on adore.
Typiquement british, les garanties du National Trust

Autrefois, les domaines s’émancipaient sous les mains expertes des propriétaires. Puis les intérêts ont évolué vers d’autres occupations, les propriétés sont devenues ingérables, des gouffres financiers. Dans un souci cher à l’Angleterre, la sauvegarde et la conservation d’un tel patrimoine se sont révélées une réelle préoccupation. En 1895, le National Trust voit le jour, sans se douter qu’il deviendrait en un siècle le deuxième propriétaire foncier du royaume, après la couronne, avec plus de 300 monuments et 200 jardins à son actif.
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Restaurer, entretenir et accueillir sont les maitres mots de l’entreprise, on n’est jamais aussi bien reçus que dans les propriétés du National Trust. Nous avons visité Trelissick une première fois en 1999 et 25 ans plus tard, les lieux sont pratiquement méconnaissables, majestueux, raffinés, exquis, juste parfaits. Plus que de préserver les sites, l’institution améliore, renforce, développe et s’active telle une fourmilière.
Quelques particularités des sites corniques :
Les murets en pierres sèches, tout un art. On les retrouve dans les campagnes en nombre. Ils délimitent les prairies et ensevelissent les routes étroites. C’est ainsi qu’on ne distingue aucun chemin carrossable dans les bocages anglais. Là-bas, la végétation les envahit jusqu’à leur sommet à un point tel que les moellons structurels en disparaissent complètement.

Ici, à Trelissick comme dans beaucoup d’autres jardins, les pierres se maçonnent davantage en joints creux. Les appareillages varient au gré de l’inspiration des artisans.
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La tradition veut que le site fournisse les matériaux. Il est usuel que le travail de la pierre se répande des murs aux sols en de jolies mosaïques de galets. On retrouve cette habitude à travers le monde, sous l’influence anglaise, de Singapour à Madère, dans de multiples variantes et couleurs, au gré des strates rocheuses locales.
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Manger, boire le thé et faire du shopping sont les compléments indispensables à la visite d’un jardin anglais, en Cornouailles, plus que jamais.
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Des cathédrales végétales — mes coups de cœur
Je ne vous l’ai jamais confié ? J’adore les cathédrales, mais pas n’importe lesquelles. Êtes-vous déjà entré dans ces lieux grandioses, envoutants ? Ils vous cueillent et vous transpercent, vous emportent ailleurs. Ils vous renvoient à l’humilité humaine nécessaire, celle qui nous manque à tous de plus en plus. Si l’œuvre de l’homme est magnifique, celle de la nature m’émeut davantage. J’affectionne de rester en pâmoison dans ces arbres gigantesques, y entrer et ne plus vouloir en ressortir. Un jour, j’écrirai un livre à leur sujet tellement ils me fascinent. À Trelissick il y en a deux, impressionnants.
Le Cryptoméria japonica
Planté en 1898, j’aurai juré qu’il était bien plus vieux, au vu de sa carrure. Très vite, j’ai compris sa vie compliquée, ses blessures, ses brisures, ses chutes. Mais il s’est reconstruit à chaque coup reçu. Rien n’a été suffisamment fort en 127 ans que pour l’abattre et personne n’a jugé bon de lui accorder son salut, de le soustraire à ses souffrances, alors qu’il a dû faire pitié à de nombreuses reprises. Les Anglais sont ainsi, peu importe son look, tant que la vie circulait dans ses xylèmes et ses phloèmes, il fallait la lui laisser. Et quel bonheur aujourd’hui de pouvoir le contempler, le fouler, s’en imprégner.
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Trelissick 1999 (101 ans) — 2024 (125 ans)
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Cet arbre est une forêt à lui tout seul
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Nous sommes toujours fiers de pouvoir poser avec ces stars
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Le Rhododendron Cornish
Non loin de là, qui borde la même étendue gazonnée, légèrement en contre-haut, en voici un qui colonise l’espace en largeur. Des rhododendrons gigantesques, il y en a en nombre en Cornouailles, de bien plus hauts, sans doute plus larges et aussi plus vieux, mais celui-ci a tout pour plaire. Isolé, il a pu se développer régulièrement tout autour de sa couronne, ce qui lui confère une harmonie sans égal. Et puis avec ce nom, il est bien l’emblème du comté.
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Résolument cornique, créer un jardin, le modeler, lui donner vie
Façonner les paysages, une tradition anglaise bien ancrée
Acclimater des plantes est une activité qu’on pourrait réaliser de façon purement systémique, en alignements rigoureux et ordonnés. Mais si le but de la démarche est d’apporter un peu d’exotisme et de rêve à nos paysages tempérés, il est évident qu’on a envie de voir ce que ça donne sans attendre. Pour accueillir leurs nouveaux déracinés, les aristocrates façonnent des écrins aux mille subtilités, découvertes, surprises ; une démarche qui s’approche au plus près de la nature, mais avec une maitrise incroyable.

On profite du patrimoine existant, gage d’authenticité. La tour château d’eau, la masure
Des chemins sinueux, aux reliefs parfois escarpés, des vues plongeantes ou ascendantes, ouvertes ou fermées vous guident vers autant de coins de paradis.
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D’autres tableaux se dégagent vers la mer qui n’est jamais loin. Les vieux chênes en variétés, majestueux, ont été sauvegardés, isolés, respectés.
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La juste mesure des compositions est parfaite, de la couleur, mais pas trop, les verts apaisent, la fraicheur des feuillages printaniers éveille, les cadres floraux accompagnent, mettent en évidence.
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Les folies s’égrènent tout au long de la promenade en autant de pauses contemplatives
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C’est aussi une façon de commémorer en toute discrétion.
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La vue paisible depuis la Jack’s Summer House, s’étend sur l’estuaire de Carrick Roads. Jack est entré à Tressilick dès son acquisition par le National Trust en 1955 et ne l’a plus quitté avant sa mort.
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Planter des rhododendrons, La Cornouaille est une terre qui s’y prête à merveille
Ils incarnent à eux seuls la richesse floristique de l’Asie et témoignent de l’engouement des botanistes européens pour cette flore exotique.
Ils poussent en Cornouailles avec vigueur tellement les conditions climatiques leur conviennent. Voici quelques sujets qui nous ont impressionnés.
Rhododendron griffithianum
Originaire de l’Himalaya, il est introduit en Europe en 1850 par Joseph Dalton Hooker. Beaucoup d’hybridations intéressantes ont été obtenues de ce parent, notamment toute la série des Loderi (» Pink George », « Pink Diamond »). Avec l’âge, son écorce devient particulièrement remarquable.

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Rhododendron falconeri ssp Eximium
Cette sous-espèce est originaire de l’Himalaya, du Bhoutan et de l’Arunachal Pradesh en Inde plus spécifiquement. Il est importé en Europe en 1850 par le botaniste Thomas Booth. Ses feuilles sont imposantes, jusqu’à 45 cm de long et dotées d’un revers duveteux cannelle. Son port est harmonieux, plutôt étalé. Son écorce cannelle, elle aussi, s’exfolie avec l’âge.
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Rhododendron decorum
Originaire du sud-ouest de la Chine et nord de la Birmanie, il est décrit pour la première fois en 1886 par le botaniste français Adrien René Franchet. Il est introduit en Europe un an plus tard au jardin des plantes de Paris par le père Jean-Marie Delavay. D’autres spécimens seront ensuite importés par Ernest Wilson, George Forrest et Frank Kingdom Ward.

Rhododendron montroseanum
Décrit pour la première fois en 1954, il est originaire des régions montagneuses du Tibet, Bhoutan et Birmanie. Il fut nommé en l’honneur de la duchesse de Montrose. Ses larges feuilles épaisses sont particulièrement attrayantes.

Rhododendron Cynthia
Cet hybride a été développé en 1856 par deux pépiniéristes anglais : John Standish et Charles Noble. Il est introduit 14 ans plus tard pour le bonheur des jardiniers. Nommé en hommage à la déesse grecque de la Lune, en accord avec son élégance et sa beauté. Il reçoit l’Award of Garden Merit de la Royal Horticultural Society anglaise en 1993, soit 130 ans plus tard. Il est très résistant, jusqu’à -26 degrés.
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Rhododendron Gauntlettii
Obtenu en 1903 dans une pépinière cornique V.N. Gauntlett & Co. Il est issu du croisement entre le Rhododendron griffithianum (mère) et le Rhododendron arboreum (père). Robuste, généreuse et parfumée, cette obtention a tout pour plaire.

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Rhododendron Veryan Bay
Du nom de l’endroit, ce rhododendron est né proche de la baie de Veryan, celle qui s’ouvre sur le domaine de Caerhays. J.C. Williams l’obtient en 1929 par le croisement du Rhododendron pseudochrysanthum et le Rhododendron Williamsianum. Petit arbre pittoresque et tortueux avec l’âge, sa couleur est fabuleuse.
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Rhododendron Kilimanjaro
Ce spectaculaire Rhododendron hybride est obtenu en 1947 par Lionel de Rothschield. Le croisement se fait entre le Rhododendron elliottii et un membre du groupe « Dusty Maid ». Très belle obtention est une excellence horticole britannique du 20e siècle.
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Enraciner des arbres pour qu’ils portent la tradition
Cupressus macrocarpa
Le cyprès de Monterey, originaire de Californie, cet impressionnant conifère s’implante partout en Cornouailles. Il y débarque en 1838 et fait fureur. Il s’adapte parfaitement aux embruns marins, aux vents soutenus, et dessine à merveille les paysages tant il se laisse sculpter par la fougue des conditions côtières. Sa couronne est large et généreuse, son écorce travaillée et ses aiguilles dégagent une odeur citronnée, fraiche. Nous en avons aperçu de nombreux, remarquables, comme autant de points de repère dans les paysages bucoliques. L’impressionnant sujet de l’abbaye de Tresco, dans l’archipel de Scilly est sans doute le plus impressionnant. Vous pouvez le découvrir dans notre article Tresco abbey Garden.

Les chênes
Plutôt local et historique cette fois, le chêne se décline en de nombreuses variétés. En Angleterre, le 29 mai, on célèbre le Royal Oak Day. C’est en 1651 que le roi Charles II, encore jeune, évite la mort en grimpant dans un chêne remarquable dans les Midlands, lors de la Guerre de Worcester. Devenu le symbole incontestable de la monarchie, les Britanniques le vénèrent et le respectent. Il vit longtemps, ponctue les paysages de son port torturé. Même mort, il reste en place puisqu’on ne touche pas au bois sacré. La légende raconte que le Major Oak de Sherwood dépasse les 1000 ans, celui-là même qui servait de repère à Robin des bois.
Les vieux sujets sont des plus impressionnants, noueux, tortueux, majestueux. À Trelissick on leur laisse la place, au milieu des bruyères printanières et des azalées.
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Se payer une maison avec vue sur mer
Dans cette région empreinte d’une douce météo, dotée d’un littoral presque infini, il était d’usage de s’offrir une vue unique sur la mer. Le cadre devait être dessiné, remodelé si nécessaire, pour offrir le tableau le plus équilibré qui soit.
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Nous retrouvons cette tendance dans les jardins et domaines renommés, Trebah, Caerhays, et donc aussi à Trelissick. Les vallées sont façonnées, les végétaux taillés ou enlevés afin de dégager des compositions paysagères qui plaisent au regard, et on s’en délecte.
Les points de vue sont aménagés afin d’inviter à la contemplation.
La maison s’implante généralement au meilleur endroit afin de pouvoir rester en pâmoison devant le spectacle tranquille, à l’abri des quelques pluies éparses.
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Mais c’est sans doute depuis le salon que l’observation est la plus confortable, la situation privilégiée.
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À Trelissik, le plaisir se partage également dans un lieu peu commun, l’orangerie. Cet endroit est magnifique.
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Découvrir Trelissick sous l’œil averti de Laurent, repérer les plantes aux intérêts multiples
Acer palmatum Seiryu
Voici un érable japonais qui nous a surpris par sa taille, sa prestance et sa largesse. La variété « Seiryu » est une sélection japonaise, pour son feuillage vert lumineux, tendre et joliment découpé, mais aussi pour son port dressé. Celui-ci a largement dépassé l’adolescence et il a abandonné sa vigueur érigée, se montrant moins arrogant, pour gagner en maturité et en générosité. Son nom signifie dragon émeraude.
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Daphniphyllum himalaense
Le Daphniphyllum est rare, même dans son milieu d’origine au Népal et au Bhoutan. Ici, ses nouvelles pousses cuivrées ont captivé notre attention. Plante dioïque, où les mâles se distinguent des femelles, il produit des alcaloïdes uniques et complexes que la médecine étudie avec intérêt. Ils confèrent à la plante une immunité imparable notamment contre les champignons et les bactéries. Pour l’homme, ils peuvent tuer certaines cellules cancéreuses, mais les recherches en la matière n’en sont qu’à leurs balbutiements.
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Eucryphia x nymasensis « Nymansay »
Cette sélection d’Eucryphia a été obtenue aux jardins de Nymans, dans le Sussex, en croisant l’Eucryphia cordifolia pour son feuillage dense et le glutinosa pour sa robustesse. Tous les deux sont originaire du Chili. La sélection présente une floraison abondante à la fin de l’été, au moment où tous les autres arbres sont verts. Son port est également attractif et singulier dans le paysage. Il s’acclimate parfaitement dans le sud de l’Angleterre.

Gevuina avellana
Le Noisetier chilien est plutôt rare, monogenré, il a pourtant traversé les millénaires. Des arbres de cette famille existent aujourd’hui en Amérique du Sud et en Australie, confirmant son origine commune en Gondwana, ce méga continent préhistorique. Ces fruits s’apparentent à la noisette à laquelle ils doivent leur nom. Ils sont riches en huile et en éléments nutritifs dont les effets antioxydants ne sont plus à prouver. Cette relique venue d’un autre âge peut se révéler fragile, il est important d’en prendre soin.

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Laureliopsis philippiana
Voici une autre plante relique, originaire du Chili, et plus anciennement, du Gondwana. Son feuillage foncé, brillant et son port unique lui apportent un attrait particulier qui le rend incontournable. Élancé pour son tronc principal, il part en flèche, alors que tous ses rameaux sont pleureurs, naturellement. Son bois clair et facile à travailler a longtemps été utilisé pour la construction des habitations dans son pays d’origine.
Plante très rares en culture, il est appréciable de pouvoir le contempler à quelques endroits en Cornouailles où il est parfaitement acclimaté.
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Luma Apiculata
L’incontournable Luma, on en raffole. Son écorce est exceptionnelle, colorée, variée, lumineuse, exfoliée, spectaculaire. C’est toujours un pur bonheur de s’extasier devant sa beauté. Nous avons rencontré des sujets remarquables, hors normes, en Irlande à Mount Usher Gardens et en Écosse à Kennedy Castle. Il nous tarde de découvrir un jour la forêt de Luma au bord du lac Nahuel Huapi en Argentine où des arbres séculaires, atteignant pour certains plus de 600 ans, forment de somptueuses cathédrales.
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Magnolia Fairy Cream
Cette variété de magnolias a été sélectionnée, en 2013 par le pépiniériste Mark Jury à Tikorangi en Nouvelle-Zélande, pour sa longue floraison, plusieurs fois remontantes et son port général compact. Il forme un petit arbre qui se cultive facilement en pot. Il fait partie de la série des Fairy Magnolia et laisse rêveur celui qui contemple sa multitude de coupelles légères ivoire. Il convient parfaitement bien au climat cornique.
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Maytenus boaria
Plante très rare, originaire des Andes, dans les vallées venteuses où il balance sa ramure délicate et son feuillage pleureur léger. À Trelissick, le sujet est remarquable et c’est un privilège de pouvoir vivre quelques instants de cette espère rare et remarquable.
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Pieris
Ce qui nous a frappés en cette saison, ce sont les teintes particulièrement soutenues des nouvelles pousses de ces Pieris magnifiques. Loin des arbustes de notre jardin, les Andromèdes de Trelissick sont des arbres qui vous happent au passage.
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Pinus patula
Il est originaire du Mexique et ses aiguilles longues et tombantes le gratifient d’une allure unique. Ses aiguilles vert émeraude et ses fruits ocre offrent un joli contraste. Les nouvelles pousses contestent avec audace le caractère pleureur des aiguilles en se dressant avec insolence.
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Podocarpus salignus
Il est introduit en Angleterre en 1849 par William Lobb via les pépinières Veitch. Ce conifère originaire du Chili a une allure gracieuse et bien équilibrée. Il est classé vulnérable par l’IUCN en raison de la déforestation au profit des plantations industrielles, mais aussi des incendies. Il est donc important de le conserver dans les jardins botaniques. On l’y rencontre régulièrement dans toutes les Cornouailles, mais aussi en Écosse, en Irlande et Bretagne.
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Schefflera taiwaniana
Comme son nom l’indique, il nous vient de Taiwan ou on pourrait le qualifier d’ombrelle des brumes subtropicales tellement son feuillage palmé procure une ombre profitable. Sa note est clairement exotique dans les paysages qu’il dessine. On le rencontre régulièrement en serre ou en pleine terre dans les climats plus doux tellement il est vigoureux. Persistant, il se teinte cependant de pourpre et de bronze lorsque les températures descendent en dessous des -5 degrés.
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Schefflera delavayi
Il est découvert vers 1880 par le père Jean Marie Delavay, comme de nombreuses plantes venues du Yunnan en Chine. Arbuste au port plus lâche que son cousin de Taiwan, son aspect en reste clairement exotique avec ses feuilles vert foncé, persistantes et lustrées. Il représente une valeur sure des jardins privilégiés par les embruns du Golf Stream.
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Drimys winteri
Originaire des forêts humides de Patagonie, cet arbre mythique est persistant. Ses feuilles sont aromatisées et dégagent des effluves de poivre et de clous de girofle lorsqu’on les écrase. Infusées, elles soignent le scorbut et c’est ainsi que l’arbre fut nommé d’après le Capitaine John Winter, dont l’équipage était malade. Les marins furent sauvés grâce à ses infusions. C’est un arbre sacré pour le peuple mapuche du Chili. Il symbolise la paix et la résistance.
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Balai de sorcière
Cette formation me fascinera toujours et en découvrir un de plus représente toujours un évènement. Celui-ci n’est pas spécifiquement répertorié, mais il s’agit bien d’un balai de sorcière, dense, compacte et plutôt sphérique. Il semble plutôt en bonne santé. Piqure d’insecte, contamination par un champignon ou une bactérie, le bourgeon s’est vu modifié dans sa génétique, nanifié dans son allure. Greffer ce type de formation donne naissance à de nombreux cultivars horticoles que l’on appelle communément conifères nains ou miniatures, suivant la taille atteinte à l’âge adulte.
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