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Vous voici dans notre deuxième article sur Madère. Si vous avez raté le début, pas de soucis, il vous suffit de cliquer sur le lien ci dessous :

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L'île est idéale pour les randonnées, en famille, entre amis, ou seul, amateurs ou chevronnés. Nous vous présentons 3 excursions que nous avons eu le plaisir de réaliser en famille.

 

BALADE 1 - Levada da Serra do Faial – août

 

La première suit la Levada da Serra do Faial, un de ces canaux précieux de l’île. 

 

Un peu au nord est de Funchal, la capitale, on se retrouve à la limite des zones bâties à côtoyer ce filet d’eau qui plonge ses méandres dans des coins luxuriants.

 

Très vite, nous nous enfonçons dans cette forêt qui oscille entre nature réelle et jardin paradis.

 

Les agapanthes s’y épanouissent à merveille. Il n’y en a jamais trop, pourtant, comme toutes les espèces importées, elles prolifèrent.


Originaires d’Australie et d’Afrique du Sud, elles peignent ici des tableaux de nature maitrisée, romantiques à souhait.
  

 

Ça et là, les arbres s’espacent et les vues se dégagent sur les beautés de l’île où se parsèment les toits rouges, les pentes et l’océan.


   

 

Les plantes accrochent nos regards curieux. Les couleurs, les formes des fleurs sont captivantes.

 

Et puis, l’on s’étonne de trouver là, dans une taille impressionnante, un arbre qui pour nos habitudes tempérées, continentales, n’est qu'un arbuste filasse, le Clethra.

C’est aussi l’occasion d’observer de plus près les mimosas.

 

De temps à autre, notre parcours nous offre des face-à-face intimistes, là où le temps s’arrête et nous suspend dans des ailleurs.

Une maison abandonnée. Il y en a beaucoup sur l’île, mais celle-ci a conservé tout son charme malgré l’incendie qui a fait fuir ses occupants.

Et puis une bergerie, peut-être, accompagnée de son Echium nervosum.

 

 

BALADE 2 -  Randonnée des 25 fontes - octobre

 

Départ au sommet de l'île, en son centre. Cette balade est incontestablement la plus belle en matière de découverte de la nature à l’état pure. Puisqu’elle est très prisée, il est préférable de fouler ses sentiers en dehors des saisons d’affluence. Le mois d’octobre est idéal en ce sens.

 

A peine déposés à flanc de montagne, on suit le guide et on s’engouffre dans la forêt, humide, riche, forte. Les odeurs, les vapeurs nous enveloppent et nous imprègnent. Le chemin est encore goudronné, seul élément qui nous relie à notre monde.

 

Le regard s’invite au loin vers des paysages dignes de Jurassic Park.

 

La cascade des 25 fontes déverse son eau, en de multiples jets, le long des pentes verticales d'une roche verdoyante de lauriers et de bruyères arborescentes agrippés.

 

Et puis la végétation nous engloutit, les Laurus novocanariensis et les calluna scoparia 'Maderincola' se courbent, se couchent, nous invitent dans la gorge de la forêt primaire, sous sa glotte, le temps d'une descente.

 

Souvent l’eau nous rejoint, dévale les pentes, sautille, rebondit d’un caillou à une touffe herbacée. Les chemins se rétrécissent, perdent les dernières traces de civilisation.

    

Les arbres se déforment, se désordonnent, n’obéissent plus aux mêmes règles. Une dernière échappée pour nous rappeler où nous sommes.

 

A la croisée des chemins, nous bifurquons à l’oblique et dévalons la pente.


Cette dame cornue a dû se perdre, coincée entre deux chapelets de marches abruptes.
 

 

Après plus d’une heure sous les brassées de lauriers, le chemin s’ouvre enfin sur la Levada des 25 fontes, majestueuse.  Elle continue de se faire bercer par les arches boisés. Nous nous suivons pourtant encore à la queue-leu-leu, appréciant les derniers panoramas avant de succomber dans le berceau du filet d’eau.

 

 
 

 

Après un long cheminement, adoptant le rythme paisible de l’eau, nous obtenons notre Graal, la cascade des 25 fontes. Dans un écrin de roches humides et de verdure luxuriante, l’eau suinte de partout, se répand en brumes exquises, chute, s’écrase, éclabousse.

  

 

Nous nous posons. Et puis nous repartons par un nouveau chemin, à l’assaut de la montagne. Notre guide nous a promis plus de platitude, ensuite.

 

Il nous conduit sous la roche, un raccourcis. Pour passer du nord au sud de l’ile, et pour acheminer le trésor à bon port, les aqueducs passent sous la montagne. L’eau y circule à l’air libre ou confiné, emportant avec elle des fougères qui colonisent les parois.


Nous avons marché plus d’un kilomètre et demi dans les ténèbres, guidés par les soubresauts de l’eau vagabonde. Elle se répandait parfois à nos pieds que nous éclairions alors de nos smartphones.
 

 

Une fois dehors, nous avons retrouvé la montagne, sa brume et ses fleurs

 

 

 

BALADE 3 -  Porto Moniz et les ports - octobre

A Madère, bon nombre de randonnées propose la visite expresse de lieux typiques comme les petits ports de pêches, les villages ancestraux ou encore des points de vues vertigineux.

 

Les paysages chahutés, parfois escarpés font penser aux îles lointaines, d’un autre continent, comme l’île de la Réunion par exemple. Pourtant, Madère se trouve à moins de 4 heures de vol.

Les maisons s’agrippent aux pentes parfois abruptes.

 

 

Les chemins s’entrelacent à s’en rendre malade. Ils doivent rester praticables, toujours

  

 

Et parfois, la brume s’en mêle, voile les convoitises, exacerbe les belles écorces des eucalyptus.

 

 

Port de Câmara de Lobos, endroit prisé par Wiston Churchil, un moment suspendu, loin de la cohue londonienne, pour peindre.


  

 

Tout autour de l’île, l’eau se jette dans l’eau, inlassablement. Les cascades sont puissantes, impressionnantes, toute en écume. Les rives sont abruptes, les plages sans doute inexistantes.


  

 

Et puis, nous arrivons à Moniz et ses piscines naturelles, par le haut. Le panorama est incroyable.

 

D’abord, nous n’étions pas convaincus. Le monde, le principe, la météo, nous étions entre deux averses, et le danger peut-être. Installées à même la roche volcanique qui déboule dans l’océan, poser le pied est périlleux et demande une attention de chaque instant.

 

Aussi, nous n'avions que 2 heures, montre en main, pour manger et profiter de la baignade. Il était treize heure.
Grande erreur que notre réticence. Nous avons choisi le domaine payant car il y avait aussi un restaurant.

 

Quels plaisirs que de jouir de ces piscines naturelles avec ces vagues océaniques qui s'invitent brutalement par dessus les jetées. Mille fois mieux que les piscines à vagues du Sian Park de Tenerife ou de celles de Floride.

 

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